(Ce billet est le premier de deux parties)
«N’aimons pas en paroles, mais par des actes », tel sera le thème de la journée mondiale des pauvres décrétée par le pape François pour le 19 novembre. Nous ne pouvions imaginer meilleur thème pour poursuivre l’invitation faite aux chrétiens-es de participer aux œuvres corporelles et spirituelles suite à l’année de la miséricorde. Inspiré de la première épître de Saint-Jean(3,18), le Saint-Père, dans son message du 13 juin 2017, nous presse de nous intéresser à la personne pauvre elle-même. Oui, bien sûr, on peut facilement parler de pauvreté, apporter toutes sortes de statistiques la concernant, mais de la personne pauvre qui vit près de chez-nous, que savons-nous ? Ce message du pape m’interpelle et suscite en moi bien des réflexions et des réactions. J’ose en partager quelques-unes avec vous.
«N’aimons pas en paroles, mais par des actes », tel sera le thème de la journée mondiale des pauvres décrétée par le pape François pour le 19 novembre. Nous ne pouvions imaginer meilleur thème pour poursuivre l’invitation faite aux chrétiens-es de participer aux œuvres corporelles et spirituelles suite à l’année de la miséricorde. Inspiré de la première épître de Saint-Jean(3,18), le Saint-Père, dans son message du 13 juin 2017, nous presse de nous intéresser à la personne pauvre elle-même. Oui, bien sûr, on peut facilement parler de pauvreté, apporter toutes sortes de statistiques la concernant, mais de la personne pauvre qui vit près de chez-nous, que savons-nous ? Ce message du pape m’interpelle et suscite en moi bien des réflexions et des réactions. J’ose en partager quelques-unes avec vous.
Le premier questionnement qui me vient à l’esprit est celui qui touche les différentes formes de pauvreté ; d’abord la pauvreté
matérielle : A-t-elle du pain sur la table? A-t-elle des vêtements assez
chauds pour affronter notre climat hivernal? A-t-elle un logis convenable? Quel
est son état de santé physique et/ou
psychologique? Je me soucie ensuite de son isolement soit de sa pauvreté
sociale : Y a-t-il quelqu’un qui vient la voir? Peut-elle compter sur le
support de parents, d’amis? A-t-elle du travail ? Si oui, quelles sont ses
conditions de travail? A-t-elle la responsabilité d’enfants, de parents aînés? Est-elle
retraitée? La fréquentation d’une cuisine collective, d’une maison de quartier
lui serait-elle profitable? A-t-elle accès à un moyen de transport pour les
différents services dont elle a besoin? Quels loisirs lui sont accessibles?
Puis-je faire quelque chose pour elle? À qui pourrai-je la référer si je ne peux l’aider? Que sais-je de la cartographie de la faim? La soupe populaire a des soucis; Vallée Jeunesse est menacée de fermer. Quelles sont difficultés actuelles de nos groupes communautaires ? Dans quelle mesure suis-je consciente de la situation de nos milieux socio-économiques?
Il serait facile pour moi de critiquer, de
blâmer, les autres et les gouvernements en citant tout ce qui ne va
pas actuellement. Oui nous avons le devoir de
nous informer, de dénoncer et de condamner. Oui nous devons lutter contre les innombrables
formes de pauvreté parce qu’elles défigurent la dignité personnelle.
Quelle dignité est-ce que je reconnais à la personne pauvre ? Si moi je peux lui venir en aide, me suis-je déjà demandé ce qu’elle, elle peut m’apporter? Vous est-il déjà arrivé de venir au secours d’une personne que vous considériez démunie que ce soit au point de vue physique ou mental et qu’à un moment donné, ce soit elle qui vous apporte joie et consolation? La parole de Jean Vanier citée dans Prier la Parole du 3 novembre dernier conforte celle du notre pape : «Le plus pauvre a un pouvoir extraordinaire de guérir certaines blessures de nos propres cœurs» Se pourrait-il que Jésus lui-même qui nourrit les foules, guérit les malades, pardonne les péchés, me touche, me parle, me rejoigne par elle?
Nicole Fortier Courcy
5 novembre 2017
5 novembre 2017
Aucun commentaire:
La publication de nouveaux commentaires n'est pas autorisée.