COMME LE VENT DANS LES VOILES | DEUXIEME DIMANCHE DE L'AVENT 2021

 COMME LE VENT DANS LES VOILES«Comme le vent dans les voiles» vous présenteront tout le long de l'année des commentaires de Monseigneur Paul-André Durocher ou de Monseigneur Roger Ebacher, d'un prêtre ou d'un diacre, d'un homme ou d'une femme sur les textes des liturgies dominicales. Nous sommes embarqués depuis le mois octobre dans une expérience synodale qui nous conduira jusqu'en 2023. Nous voilà donc invités à partager, à commenter la Parole et à nous nourrir de la Parole Dieu. Cette  semaine Rodhain Kasuba, vicaire général de l'archidiocèse de Gatineau, nous invite à découvrir Jean, une célébrité spéciale. Vous pouvez ajouter vos commentaires.


Jean, une célébrité spéciale 
Contrairement à Matthieu qui peint Jean comme un homme se vêtant de manière rustique et se nourrissant étrangement, Luc le présente plus sobrement comme celui qui parcourt la région du Jourdain lançant un appel à conversion. Et il va devenir, malgré lui, une célébrité dans cette région. Comme on dit aujourd’hui, Il va faire le buzz. En effet, selon l’évangile du dimanche prochain, des centaines, voire des milliers des personnes iront l’entendre, et ils se répandront dans les larmes et dans la joie. 
Mais Jean ne se trompe pas de célébrité. Il se décrit lui-même comme une voix qui crie dans le désert.  
Si nous avions dû mettre un plan durant cet Avent pour rejoindre nos contemporains et leur parler de Dieu, nous aurions sans doute préférer leur parler avec douceur, leur dire combien Dieu est amour, combien il est bon, sans les brusquer. Nous ne les aurions sûrement pas braqués en les invitant à se convertir de leurs péchés.  
Ce n’est pas le choix que Jean a fait. Il est présenté comme la voix qui crie et montre aux humains leurs fautes et leurs péchés. Je ne suis évidemment pas en train de nous dire de faire tous comme Jean le Baptiste. Il ne suffit d'ailleurs pas de crier. Aujourd’hui, beaucoup de gens crient : on crie contre les dirigeants qui ne s’occupent assez de l’environnement, on crie contre les gouvernements qui, dit-on, n’en font jamais pas suffisamment, on crie contre les religions qui, estime-t-on, génèrent la violence…  
Jean, lui, crie pour que les cœurs s’ouvrent et accueillent le moment le plus important de l’histoire de l’humanité. Ce moment n’est pas celui où l’homme a marché sur la lune, mais où Dieu a marché sur la terre. 
Comme Jean, allons dans le désert pour écouter Dieu nous parler. Dans le désert, demandons-nous ce que nous savons vraiment et personnellement de son Fils Jésus. Ensuite seulement, nous pourrons parler à nos contemporains et les inviter à préparer un chemin bien droit pour lui dans leurs cœurs. 
Merci Seigneur pour toutes les personnes, comme Jean le Baptiste, que tu as placées sur mon chemin pour que je puisse croire en toi. Aide-moi, à mon tour, à être et à faire de même. 

                                                                                                Rodhain Kasuba