Les Vêpres à la basilique cathédrale Notre Dame de Québec avec le pape François

 

M. Frank Arekion, diacre permanent, a représenté notre archidiocèse lors des vêpres présidées par la pape François à la cathédrale de Québec. Il partage avec nous quelques-unes des ses impressions.

Jeudi 28 juillet 2022 17h15
 
Je me suis dit qu’il fallait que j’y aille. C’est bien cinq à six heures de route depuis Gatineau, mais j’ai coupé le voyage en passant la nuit du 27 à Montréal. Le matin du 28, la route était belle vers Québec, et selon les instructions reçues, je devais me rendre au Quai 30 au port de Québec. 
À 14h, déjà les invités faisaient la file pour partir en autocar vers la Basilique Notre Dame. Nous avons eu droit à un contrôle de sécurité, mais ma provision de médailles à faire bénir par le Saint Père n’a pas semblé déranger les autorités. Notre autocar a été escorté par un cortège policier dans des rues fermées à la circulation. 
A mon arrivée à la Basilique, l’endroit était rempli au tiers. J’ai pensé m’asseoir aux derniers bancs à l’arrière en espérant que le Pape passerait par cette porte. Vers 17h, à la toute dernière minute, il a été décidé que le Pape entrerait effectivement par cette porte. Il est entré, poussé humblement dans sa chaise roulante, et saluant les gens de part et d’autre avec son sourire habituel.
 Arrivé à moi, j’ai étendu ma main dans la sienne pour lui souhaiter la bienvenue avec mon mauvais italien : ‘Papa François, bienvenue !’ Il m’a répondu en espagnol avec son beau sourire, mais je n’ai pas saisi ce qu’il m'a dit. Immédiatement après lui, suivait la horde serrée de ses aides et gardes, ainsi que les photographes. Puis, dans l’allée, de part et d’autre, toutes les mains se tendaient vers lui, au point qu’il semblait progresser presque difficilement vers l’avant de l’église. Ce moment restera gravé dans mon cœur pour toujours. 
Notre Pape François porte un si lourd fardeau en faisant, malade, ce pèlerinage pénitentiel, pour des fautes qu’il n’a pas lui-même commises, nous savons que c’est un saint bien avant qu’il soit canonisé. J’espère que la grâce de cette rencontre portera beaucoup de fruits en moi dans ma vie et mon ministère. 
L’homélie du Pape François nous a également tous marqués profondément. C’est un texte à lire et relire. L’émotion culminait dans la foule lorsqu’il l’a terminée et nous nous sommes tous mis debout pour l’applaudir, en liesse, pendant quelques minutes. Le reportage télévisé nous montre son visage pendant que nous l’applaudissons : humble, plein d’espoir, épuisé… Il semble penser : je vous fais confiance, clergé, consacrés et agents pastoraux du Québec, aidez-moi à porter ce fardeau… 
Voilà mon expérience avec le Pape François. Je sais que les invitations à cette rencontre étaient extrêmement restreintes et que beaucoup par ailleurs n’ont pas eu la santé de faire ce voyage. Je suis privilégié et extrêmement reconnaissant à Mgr Durocher de m’avoir donné cette opportunité de représenter ainsi l’archidiocèse de Gatineau. 
Si vous connaissez des gens qui aimeraient un souvenir béni par notre Pape, j’ai une provision de médailles du Carmel à votre disposition ! 
Frank