La place du jeûne dans le processus du deuil

Voici une belle réflexion du père Hyacinthe Allagbé, l’accompagnateur spirituel aux Jardins du Souvenir Il y a quelques mois, un homme qui a gardé sa mère chez eux quelque trois décennies se retrouvait impuissant devant la mort de celle-ci. Pour préparer ses funérailles, il avait préféré que cela se passe chez eux. Il s’assit dans le fauteuil où se reposait sa mère, caressait l’accoudoir, touchait les objets à côté, résistant au jaillissement du liquide qui inondait ses yeux. Puis, au bout d’un certain temps, exprime ce qu’il essayait de ne pas exprimer « c’est un grand vide, il me semble que je le ressens dans mon cœur, cela me creuse.» Et vraiment, à y regarder de près, c’est un vide, un manque, une faim, un jeûne qui s’impose, une faim qui demande à être comblée par un autre jeûne : celui d’accueillir le manque pour le combler spirituellement dans la reconnaissance de toutes les faims que cette présence comblait. Son sentiment était incroyablement vrai. En effet, le jeûne nous arr...