Mgr Ébacher XXXIIA - Marie Mère de l’Église, femme qui a « espéré contre toute espérance »
Nous voici proche du 11 octobre, date retenue pour célébrer,
le cœur plein d’espérance, la patronne de notre diocèse : Marie, Mère de
l’Église. Revenons brièvement sur les raisons de ce choix.
C’est le 11 octobre 1962, fête de la maternité divine de
Marie, que le pape saint Jean XXIII a ouvert le Concile Vatican II. Il plaçait
ainsi le Concile, son déroulement et ses fruits, sous la protection de la
Vierge Marie. Notre diocèse a été créé par le même pape durant ce concile, le
27 avril 1963. Et c’est aussi durant ce concile, le 21 novembre 1964, que saint
Paul VI a déclaré solennellement Marie Mère de l’Église. En voici le
texte :
« De très nombreux Pères ont fait leur notre propre vœu
en demandant instamment que soit explicitement déclarée, pendant ce Concile, la
fonction maternelle que la bienheureuse Vierge Marie exerce envers le peuple
chrétien. Dans ce but, Nous avons cru opportun de consacrer, dans cette séance
publique, un titre en l'honneur de la Vierge, suggéré de divers côtés dans le
monde catholique et qui nous est particulièrement cher, parce qu'il synthétise
admirablement la place privilégiée reconnue par ce Concile à la Vierge dans la
sainte Église. […] C'est donc à la gloire de la bienheureuse Vierge et à notre
réconfort que Nous proclamons Marie très sainte, Mère de l'Église, c'est-à-dire
de tout le peuple de Dieu, aussi bien des fidèles que des pasteurs, qui
l'appellent Mère très aimante, et Nous voulons que, dorénavant, avec un tel
titre très doux la Vierge soit encore plus honorée et invoquée par tout le
peuple chrétien. »
Par cet acte solennel du magistère suprême, le Pape voulait
affirmer « la fonction maternelle que la Vierge exerce envers le peuple
chrétien ». Il souhaitait aussi promouvoir la « piété filiale »
de tous les membres de l’Église (laïques, personnes consacrées ou ordonnées)
envers la mère de Jésus, qui nous fut donnée comme mère lorsque Jésus crucifié
et mourant dit à Jean : « Voici ta mère ».
La célébration de notre patronne, Marie Mère de l’Église,
est fixée au 11 octobre dans notre calendrier liturgique diocésain. Marie nous
ramène, par-delà toutes les questions de structures ou juridiques, à l’essence
intime de l’Église, car elle est notre mère dans l’ordre du lien avec Jésus,
dans l’ordre de la foi, de l’espérance et de l’amour.
En cette année jubilaire consacrée à l’espérance, prions
Celle qui, digne fille d’Abraham et de Sara, a « espéré contre toute espérance »,
du moment de la visitation jusque sous la croix de son Fils mourant. Elle est
la mère de notre espérance.
Prions :
Sainte Marie, au pied
de la croix, tu as consenti à devenir la Mère de tous les disciples de ton Fils.
C’est avec joie, fierté et espérance que nous te reconnaissons comme notre Mère
et notre patronne. Et nous nous adressons à toi avec une grande confiance.
Sainte Marie, Mère de
l’Église, apprends-nous à être dociles aux souffles de l‘Esprit, à accueillir
avec confiance la volonté du Père, à suivre Jésus avec un cœur brûlant d’amour
et capable de servir, surtout les plus petits.
Sainte Marie, Mère de l’Église,
sois Celle qui éduque nos cœurs à accueillir
les dons de la foi, de l’espérance, de la charité et de la joie qui t’ont
toujours soutenu et guidés à la suite de Jésus. Apprends-nous à marcher, comme
toi, avec paix et courage, dans nos vies quotidiennes et à savoir que Jésus
Ressuscité est toujours avec nous.
Marie, notre Mère,
pèlerine d’espérance, prie pour nous qui te faisons confiance et nous en
remettons à ta tendresse.
Amen
† Roger Ébacher

Merci Monseigneur Ébacher pour ces mots remplis de douceur et de lumière.
RépondreSupprimerVos réflexions me touchent profondément, surtout dans cette période où l’espérance est plus que jamais nécessaire. À travers vos écrits, je ressens toujours cette foi simple et vivante qui relie le cœur à Dieu d’une manière vraie et apaisante.
Votre méditation sur Marie, Mère de l’Église, m’invite à redécouvrir son regard maternel et à marcher, moi aussi, comme une « pèlerine d’espérance », confiante dans l’amour du Christ.
Merci pour votre sagesse, votre fidélité et la paix que vos textes sèment dans les âmes. 🌿
bonjour et merci de ces mots encourageants. Tenez bon dans l'espérance et dans la joie.
SupprimerMerci Monseigneur pour ce beau texte.
RépondreSupprimerÀ chaque fois que je lis vos blogs, j’ai l’impression que vous écrivez directement au cœur.
Cette réflexion sur Marie m’a beaucoup apaisée. On sent à travers vos mots une foi vivante, pleine de douceur et de confiance.
Votre manière de parler d’espérance redonne du courage pour les jours plus difficiles.
Merci de nous rappeler que Dieu agit aussi dans la tendresse et le silence. 🌸
Bonjour et merci de lire ces messages, de les méditer. Que l'Esprit continue à parler à votre coeur!
SupprimerEn lisant ce texte, j'ai compris tout d'abord l'historique de la fête patronnale de notre diocèse. Merci de nous avoir ouvert ce contexte historique. Et "par-delà toutes les questions de structure ou juridiques, Marie nous ramène à l'essence intime de l'Église". En effet, il y a risque, pour moi, de regarder l'histoire du diocèse, sa structure administrative, ses procédures juridiques et de s'arrêter à cette organisation de l'Église. Mais, vous nous ramenez à l'essence intime de l'Église, par delà tout cela, "Marie est notre mère dans l'ordre du lien avec Jésus".
RépondreSupprimerMerci, Mgr Ébacher, de nous ramener l'essence même de l'Église, de notre vie comme chrétien, chrétienne, notre lien filial avec notre Mère, dans l'ordre de notre lien fraternel avec son Fils, dans l’ordre de la foi, de l’espérance et de l’amour.
Merci beaucoup, Mgr, pour ce beau texte.
Bonjour Jeannette et merci de votre commentaire que je trouve très beau, en cette veille de la fête patronale de notre diocèse. Belle fête demain.
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