SYNTHÈSE DES ATELIERS SUR L’ÉVANGÉLISATION

 

Un atelier virtuel sur l’évangélisation a eu lieu les 3, 5 et 6 octobre 2020. Il avait été proposé aux participants de faire, au préalable, l’expérience de partager leur foi. Plusieurs questions étaient posées dans un cahier préparatoire de manière à réfléchir à l’expérience d’évangélisation vécue. Lors de l’atelier, les participants se sont retrouvés d’abord en grand groupe puis en petits groupes où ils ont pu partager leur expérience et leurs réflexions. Les propos ci-dessous sont une synthèse, aussi complète que possible, des notes reçues de la part des animateurs des petits groupes.

 

1)     Les défis rencontrés lorsque l’on cherche à parler de sa foi 

Les participants ont généralement exprimé qu’il est plutôt difficile de parler de sa foi à l'extérieur de la communauté chrétienne. Ceci est généralement dû à la peur : peur d'aborder les gens, peur de leur manque d'ouverture ; peur d’être jugé et d’être considéré comme une personne qui essaie de convertir les autres ; peur que cela puisse affecter sa relation avec les gens qu’on aime ; peur d’être confronté à des questions négatives auxquelles on n’a pas de réponse adéquate.

L’impression est que certaines personnes ne sont pas ouvertes à une discussion sur la foi et qu’il y a une fermeture du gouvernement et de la société en général sur ce sujet. Par ailleurs les participants expriment qu’ils ne savent pas très bien quel est le meilleur moment pour aborder le sujet de la foi. Nous n’avons pas (prêtres et paroissiens) l’habitude de sortir de nos paroisses pour partager notre espérance. Notre génération n’a pas été formée à partager sur la Parole d’où nous vient possiblement le manque de confiance pour aller vers les autres dans notre mission d’évangélisation.

Il y a aussi une réconciliation nécessaire entre les québécois et l’Église. Il est important pour nous d’assumer la responsabilité des torts commis et de ne pas chercher à se justifier ou à riposter. 

C’est compliqué d’entretenir des conversations sur notre foi avec les 50 ans et moins car ils sont d’une autre génération. C'est une génération qui n’a pas été éduquée dans la foi.. on ne sait pas très bien comment s’y prendre. 

Ce qui représente un défi c'est aussi d'être capable de discerner le bon moment pour parler de Dieu dans nos relations humaines.


2)     L’aide que pourrait offrir l’équipe diocésaine ou les communautés chrétiennes pour aider les fidèles à partager leur foi 

- Continuer à organiser des rencontres diocésaines sur le thème de l’évangélisation.

- Qu’il y ait au centre diocésain une équipe ou un comité pour l’évangélisation qui puisse, entre autres, organiser de ressourcements.

- Identifier et faire intervenir des personnes ressource.

- Créer des réseaux de petits groupes inter paroissiaux pour partager la parole de Dieu et partager sa foi où les gens apprennent à se connaître et à partager leurs peines et leurs joies (surtout pour les nouveaux arrivants).

- Mettre la Parole de Dieu au cœur de notre communauté. Notre génération n’a pas été formée à partager sur la Parole… d’où nous vient possiblement le manque de confiance pour aller de l’avant dans notre mission d’évangélisation.

- Offrir de l’aide ou de la formation pour utiliser les technologies dans l’évangélisation : les médias sociaux, Zoom et avoir des ressources en ligne.

- Favoriser la collaboration entre les paroisses au niveau de l’évangélisation.

- Nous aider à définir le cadre idéal pour transmettre sa foi (les circonstances idéales).

- Être présent aux besoins des gens.

- Organiser des rencontres à l’extérieur de l’église (quand ce sera possible);

- Au niveau paroissial ou dans le diocèse, offrir de visionner des séries comme celle de Robert Baron.

- Partagez des coordonnées des paroissiens afin qu’ils puissent téléphoner ou s’envoyer un courriel pour discuter de questions de foi (avec leur accord bien sûr).

- Proposer une action quotidienne ou un thème qui inspire pour nous aider à faire une chose par jour.

 

3)     D’autres commentaires intéressants ou pertinents de la part des participants au sujet de l’évangélisation 

- Pour évangéliser, c’est mieux de partager une expérience, car la foi est d’abord une expérience.

- Se servir de la technologie à notre disposition pour faire passer le message de l’Évangile. (bien que cela ne soit pas toujours facile en milieu rural). Les moyens de communication modernes sont à notre portée, utilisons-les pour sortir de nos églises.

- Je me surprends toujours de la réaction positive des gens lorsque je partage ma foi. J'essaie d'utiliser un peu d’humour.

- On entend dire que dire que la foi, c'est personnel ; mais en fait, la foi se doit d'être partagée.

- Souvent j'éprouve un malaise de partager ma foi mais après je suis content.

- Un sentiment général de croissance se fait ressentir après que l’on a partagé sa foi.

- Pourquoi pas faire comme d’autres groupes religieux : provoquer des rencontres où on donne la parole sur des sujets d’actualité ou même sur des expériences personnelles de vie de foi.

- Il s’agit de profiter des occasions qui se présentent à nous pour témoigner non seulement en paroles, mais aussi par des actions concrètes. Les actions sont aussi des lieux d’expression de notre foi.

- Il est important de proclamer la Bonne Nouvelle par notre témoignage de vie, d’abord. Le « voyez comme ils s’aiment » est la première façon de témoigner de Jésus Christ

- Avec les œuvres, on ne partage peut-être pas des textes d'Évangile, mais nous sommes les mains de Dieu.

- Nous avons simplement à être amour pour les gens que l’on rencontre et Jésus est là au milieu de nous.

- Il est important d’écouter les autres. Il nous faut apprendre à écouter et à entendre les besoins et les désirs profonds que les gens expriment quotidiennement par leurs actions et leurs paroles de manière à être en mesure de répondre à ceux-ci dans une perspective de la foi.

- Recommençons à faire sonner les cloches des églises : une cloche qui sonne c’est un appel.

- Il faut partager sa foi de façon non moralisatrice. Il faut travailler son accueil, son humilité.

- L’important est sur l’accueil des questions qui peuvent venir des jeunes par rapport à la spiritualité.

- Les petits groupes peuvent faire toute la différence dans la vie des personnes dans le besoin.

- Partager ma foi en ce Dieu qui me fait vivre, mais de façon séduisante en respectant les autres dans leur liberté.

- Il faut avoir le temps de ressourcer, de se former et d’identifier les ressources accessibles pour l’évangélisation.

 

1 commentaire:

  1. heureux de lire ce souci de l'évangélisation chez nous! Dimanche 18 octobre, c,est le dimanche missionnaire mondiale pour célébrer cette grande mission d'évangélisation et la soutenir. Dommage que votre calendrier diocésain n'en fait pas mention. Le saint père a fait parvenir son message pour ce jour important pour l'Église universelle. Pour le lire, voir: missionfoi.ca

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