Mgr Ébacher XII - L’espérance dans L’autobiographie du pape François (1)
Intitulées ESPÈRE et publiée en 2025 chez Albin Michel, cette autobiographie de 392 pages est le récit de la vie du pape récemment décédé. Ce livre m’apparaît comme un grand, un immense et très riche jardin. J’y perçois ici et là cette petite fleur de l’espérance, que ce pape aimait tellement et qu’il a voulu sans cesse nous apprendre à aimer nous aussi. J’y cueille quelques fleurs d’espérance et je vous invite à en humer le parfum, afin d’en enivrer votre vie. Que l’espérance devienne en vous ce qu’elle fut en François : un élan sans cesse relancé vers l’avenir.
« On dit communément “attends et espère” […]; mais l’espérance est surtout la vertu du mouvement et le moteur du changement : c’est la tension qui unit la mémoire et l’utopie pour construire véritablement les rêves qui nous attendent. Et si un rêve s’effiloche, il faut recommencer à le rêver sous des formes nouvelles, en puisant avec espérance dans les braises de la mémoire. » (9)
« Nous les chrétiens devons savoir que l’espérance n’est ni une illusion ni une tromperie : tout naît pour fleurir dans un éternel printemps. » (10)
Commentaire du pape après avoir parlé des 2 guerres du 20e siècle en Europe : « La haine, la division et la vengeance ne font qu’empoisonner l’espérance, et nous ôtent tout ce que nous voudrions au contraire défendre, tout ce que nous aimons. » (61)
Il parle de la dévotion à Marie reçue de sa grand-mère et d’un prêtre ami de la famille : « J’ai expérimenté dans ma chair que le regard maternel de Marie peut illuminer les obscurités et raviver les espérances. C’est un regard qui sait inspirer la confiance et transmettre la tendresse. » (74)
Il se rappelle, lors de son juniorat jésuite au Chili, de ce professeur français qui donnait des leçons sur Péguy. Et il cite le Porche du mystère de la deuxième vertu : « Mais c’est d’espérer qui est difficile. Et le facile et la pente est de désespérer et c’est la grande tentation. » (201)
« Mon espérance grandit toujours quand je rencontre les jeunes. » (357)
Je vous laisse ces quelques petites fleurs espérances! La prochaine fois, j’essaierai de résumer pour vous une partie du chapitre que le pape François consacre à l’espérance, qu’il intitule : « Main dans la main avec la petite fille irréductible. » (327-339)
Prions avec les mots de la liturgie afin que l’espérance si ferme du pape François soit pleinement comblée dans une joie et une paix éternelles avec Jésus, Marie et la multitude de ces saints et saintes qu’il aimait tant : « les saints de la porte d’à-côté ».
Que monte jusqu’à toi, Seigneur, notre prière
et que les joies éternelles accueillent l’âme de ton serviteur François :
puisque tu as voulu le créer à ton image
et faire de lui ton enfant d’adoption,
donne-lui d’avoir part à ton héritage.
Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
† Roger Ébacher
29 avril 2025
Merci, Mgr, de nous avoir offert ces fleurs de l'espérance que j'ai humées avec plaisir.
RépondreSupprimerBonjour et merci. J'apprécie votre réflexion stimulante et encourageante.
SupprimerMerci pour ce magnifique partage, Monseigneur Ébacher.
SupprimerCes extraits tirés du livre Espère sont comme des touches de lumière déposées dans l’obscurité des temps que nous traversons. À travers les mots du pape François, on perçoit une espérance vraie, pas naïve ou facile, mais enracinée dans l’épreuve, dans la mémoire, dans la foi vivante.
Cette « petite fleur d’espérance » que vous évoquez, je la ressens comme une invitation très personnelle : celle de continuer à croire, à rêver, à avancer — même quand tout pousse à l’abandon. Comme l’écrivait Péguy : “Mais c’est d’espérer qui est difficile.” Et pourtant, François a fait de cette difficulté un témoignage, une mission, une offrande.
J’ai été particulièrement touché par la force douce de Marie, ce regard maternel qui « illumine les obscurités et ravive les espérances ». C’est un rappel précieux : l’espérance chrétienne n’est pas un concept, c’est un visage, un regard, une main tendue.
Merci pour cette lecture sensible, pour ces « fleurs d’espérance » que vous nous avez cueillies avec soin. Qu’elles trouvent un écho en chacun de nous, et qu’elles nourrissent notre marche, main dans la main avec cette petite fille irréductible que le pape François a su si bien nommer.
Avec gratitude et paix,
Elijah
Bonjour Elijah. Votre commentaire est très touchant. Il est aussi stimulant. Oui, cultivons ces petites fleurs d'espérance et humons leurs parfums. C'est vivant! C'est de la joie venant du coeur de Jésus pour nous. Confiance toujours.
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