Mgr Ébacher XXXVI - La Croix Glorieuse fonde notre espérance
« Ainsi, pour ceux qui sont dans le Christ Jésus, il
n’y a plus de condamnation. » (Romains 8,1)
Cet « ainsi » réfère au chapitre 5. « Alors
que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu,
est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme
juste, c’est déjà difficile; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour
un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est
mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. À plus forte raison,
maintenant que le sang du Christ nous a fait devenir des justes, serons-nous
sauvés par lui de la colère de Dieu. En effet, si nous avons été réconciliés
avec Dieu par la mort de son Fils alors que nous étions ses ennemis, à plus
forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés en
ayant part à sa vie. » (5, 6-10)
Prenons le temps de méditer la comparaison établie par
l’expression répétée avec insistance : « à plus forte raison ». Cette
expression correspond au « combien plus » si déroutant, émouvant,
bouleversant que nous avant médité dans l’article précédent.
Tenons-nous longuement sous la croix de Jésus. Contemplons
l’œuvre que le Père y accomplit par l’Esprit : à qui croit, le don de la
vie spirituelle d’enfant de Dieu, la situation d’héritier avec Jésus dans la
gloire et dans la joie du Père.
Et pour nous y aider, je rappelle cette parole de Jésus qui,
pour moi, est la phrase la plus belle de toute la bible : « Dieu a
tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit
en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son
Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le
monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement; celui qui ne
croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de
Dieu. » (Jean 3, 16-18)
Là, Jésus fixé à
la Croix, son Cœur ouvert, son Souffle livré sont des attestations, des
garanties que notre espérance en la vie éternelle n’est ni vaine ni vide.
Méditons la prière murmurée devant chaque station du chemin
de la croix : « Nous vous adorons, ô Jésus, et nous vous bénissons,
parce que vous avez racheté le monde par votre sainte croix. »
Restons là longuement devant la croix de Jésus, priant ou chantant
dans notre cœur cet hymne liturgique :
1
Ô croix dressée sur le monde,
Ô croix de Jésus-Christ! (bis)
Fleuve dont l'eau féconde
Du cœur ouvert a jailli,
Par toi la vie surabonde,
Ô croix de Jésus-Christ !
2
Ô croix, sublime folie,
Ô croix de Jésus-Christ ! (bis)
Dieu rend par toi la vie
Et nous rachète à grand prix :
L'amour de Dieu est folie,
Ô croix de Jésus-Christ !
3
Ô croix, sagesse suprême,
Ô croix de Jésus-Christ ! (bis)
Le Fils de Dieu lui-même
Jusqu'à la mort obéit ;
Ton dénuement est extrême,
Ô croix de Jésus-Christ !
4
Ô croix, victoire éclatante,
Ô croix de Jésus-Christ ! (bis)
Tu jugeras le monde
Au jour que Dieu s'est choisi.
Croix à jamais triomphante,
Ô croix de Jésus-Christ !
Jean Servel
† Roger Ébacher

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