M. Frank Arekion, diacre permanent, a représenté notre archidiocèse lors des vêpres présidées par la pape François à la cathédrale de Québec. Il partage avec nous quelques-unes des ses impressions.
Jeudi
28 juillet 2022 17h15
À 14h, déjà les
invités faisaient la file pour partir en autocar vers la Basilique Notre Dame.
Nous avons eu droit à un contrôle de sécurité, mais ma provision de médailles à
faire bénir par le Saint Père n’a pas semblé déranger les autorités. Notre
autocar a été escorté par un cortège policier dans des rues fermées à la
circulation.
A mon arrivée à la Basilique, l’endroit était rempli au tiers.
J’ai pensé m’asseoir aux derniers bancs à l’arrière en espérant que le Pape
passerait par cette porte. Vers 17h, à la toute dernière minute, il a été
décidé que le Pape entrerait effectivement par cette porte. Il est entré,
poussé humblement dans sa chaise roulante, et saluant les gens de part et
d’autre avec son sourire habituel.
Arrivé à moi, j’ai étendu ma main dans la
sienne pour lui souhaiter la bienvenue avec mon mauvais italien :
‘Papa François, bienvenue !’ Il m’a répondu en espagnol avec son beau sourire,
mais je n’ai pas saisi ce qu’il m'a dit. Immédiatement après lui, suivait la
horde serrée de ses aides et gardes, ainsi que les photographes. Puis, dans
l’allée, de part et d’autre, toutes les mains se tendaient vers lui, au point
qu’il semblait progresser presque difficilement vers l’avant de l’église. Ce
moment restera gravé dans mon cœur pour toujours.
Notre Pape François porte un
si lourd fardeau en faisant, malade, ce pèlerinage pénitentiel, pour des fautes
qu’il n’a pas lui-même commises, nous savons que c’est un saint bien avant
qu’il soit canonisé. J’espère que la grâce de cette rencontre portera beaucoup
de fruits en moi dans ma vie et mon ministère.
L’homélie du Pape François nous a également
tous marqués profondément. C’est un texte à lire et relire. L’émotion culminait
dans la foule lorsqu’il l’a terminée et nous nous sommes tous mis debout pour
l’applaudir, en liesse, pendant quelques minutes. Le reportage télévisé nous
montre son visage pendant que nous l’applaudissons : humble, plein
d’espoir, épuisé… Il semble penser : je vous fais confiance, clergé,
consacrés et agents pastoraux du Québec, aidez-moi à porter ce fardeau…
Voilà
mon expérience avec le Pape François. Je sais que les invitations à cette rencontre étaient extrêmement restreintes et que beaucoup par ailleurs n’ont pas eu la santé de faire ce voyage. Je suis privilégié et extrêmement reconnaissant à Mgr Durocher de m’avoir donné cette opportunité de représenter ainsi l’archidiocèse de Gatineau.
Si vous connaissez des gens qui
aimeraient un souvenir béni par notre Pape, j’ai une provision de médailles du Carmel
à votre disposition !