Dans un discours passionné lors de l’angélus de dimanche
dernier à la place St-Pierre de Rome, le Pape François a dénoncé la guerre et
la violence, invitant les catholiques du
monde entier à observer « une journée de jeûne et de prière pour la
paix en Syrie » samedi prochain, le 7 septembre, veille de la fête de la
Nativité de Marie, Reine de la Paix.
Quelle date?
La Conférence des Évêques catholiques du Canada avait déjà invité les catholiques du pays à
observer une telle journée de jeûne et de prière pour le même motif le samedi
14 septembre, fête de la Croix glorieuse. Évidemment, l’essentiel n’est pas la date, mais l’intention
et la pratique. Le 7 arrive rapidement. Afin de mieux se préparer, je nous
invite à observer cette journée le samedi 14 septembre, comme l’avait prévu la
CÉCC.
La prière
Comment vivre cette journée? D’abord par la prière. Vous
pourriez vous rendre à votre paroisse pour y participer à un moment de prière
communautaire : la messe, une liturgie de la Parole, un temps de prière devant
le Saint-Sacrement, la célébration du sacrement du Pardon sont toutes des activités
possibles.
Individuellement, vous pourriez prendre des temps de prière
à la maison. Vous pourriez prier le chapelet en méditant les mystères
douloureux.
Vous pourriez prier la liturgie des heures : prière du
matin (laudes), du milieu du jour (tierce à 9h, sexte à midi ou nones à 15h),
du soir (vêpres) et de la nuit (complies). Vous pouvez trouver les textes de
ces prières en cliquant le jour-même sur le lien suivant.
Dans la colonne de gauche, vous verrez des hyperliens vers les diverses
prières.
Le sens du jeûne
Benoit XVI dans son message du carême en 2011 disait : « Pour le chrétien, le jeûne a une
signification profondément religieuse : en appauvrissant notre table, nous
apprenons à vaincre notre égoïsme pour vivre la logique du don et de
l’amour… la pratique du jeûne n’a rien
d’intimiste, mais ouvre à Dieu et à la détresse des hommes. »
Depuis Vatican II, l’Église n’impose plus que deux jours de
jeûne effectif, soit le mercredi des cendres qui est le premier jour du carême
et le Vendredi Saint pour nous associer à la mort de Jésus sur la croix afin de
ressusciter avec lui le jour de Pâques. Il peut être offert comme une
réparation de nos péchés, une décision de changer quelque chose dans nos vies
pour laisser Dieu y prendre sa place, mais il peut aussi être offert pour les
autres. Qu’importe la raison de jeûner, c’est toujours un geste de solidarité
avec ceux et celles qui n’ont rien à manger, qui sont dans la souffrance.
Comme ouverture à Dieu, le jeûne est une réponse à
l’invitation qui nous est faite : « Soyez des disciples de Jésus ».
Comme il est ouvert à la détresse des
humains et intimement lié à la question du partage, le jeûne doit nous pousser
à des actions de charité, de solidarité d’un cœur libre de disciples.
Comment jeûner
Dans la tradition catholique, le jeûne ne veut pas dire la
privation de toute nourriture. Il s’agit plutôt de modifier notre diète pour l’alléger
et la simplifier. On évite les grands repas, on préfère ne pas prendre de
viande ou d'alcool, on reste toujours un peu sur notre faim.
Voici une diète proposée pour un jeûne "catholique" :
En se levant,
une orange et
un petit bol de gruau ou de céréales.
En milieu de matinée,
une pomme avec
du yogourt et un peu de miel.
Au milieu du jour,
un œuf brouillé
avec un peu de fromage.
En fin d’après-midi,
une banane sur
du pain grillé avec du beurre d’arachides.
En soirée,
une bonne
salade aux légumes.
Lorsque la faim vous tiraille l’estomac, pensez aux
centaines de milliers de réfugiés de cette terrible guerre civile en Syrie et
faites monter une prière au ciel en leur faveur.
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