Ensemble, en marche !

  La Lettre aux Hébreux présente Jésus comme le pionnier et l’initiateur sur le chemin de notre salut. Or ce qui me frappe, c’est que l’auteur insiste fréquemment sur les souffrances que Jésus a dû endurer pour nous ouvrir ce chemin qui conduit à la joie éternelle. Le Christ est homme, fils de la race humaine (2,6). Il est notre frère (2,11-12). Et son accès dans la gloire à travers la souffrance acceptée « pour tout homme » (2,9) scelle à jamais cette solidarité avec nous. Jésus a été en tout semblable à nous. Il a été un homme sensible, émotif, capable de plaisir et de douleur, de joie et de peine, de sérénité et d’angoisse. Mortel et il a connu la souffrance devant la mort. Il a dû, comme nous, faire la volonté de Dieu (10, 7-10). « Pendant les jours de sa vie dans la chair, il offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu. […] Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu po...

  La Lettre aux Hébreux est un long discours d’encouragement. Ces exhortations se font plus fréquentes et plus vives parfois. Tel est le cas quand l’auteur nous enseigne l’importance de la foi pour avancer avec succès dans le pèlerinage de la vie chrétienne. Il s’agit d’une marche vers le repos promis, la patrie céleste. La foi y agit comme lumière, l’espérance comme énergie, l’amour comme paix avec nos frères et sœurs cheminant avec nous. Et c’est l’Esprit de Jésus ressuscité et monté au ciel qui nous comble de ces dons, agissant en nous et par nous, en synergie avec nous. La foi révèle le but de la vie : le repos promis. Elle nous fait le contempler, le désirer. Elle en fait entendre l’appel, l’attrait. Mais c’est l’espérance qui, avec la persévérance et le courage, nous fait cheminer vaillamment vers ce but qui est la vie éternelle. L’homéliste nous interpelle avec fermeté : « Ainsi donc, frères saints, vous qui avez en partage une vocation céleste, considérez Jésus, l’apôtre et...

L’auteur de la Lettre aux Hébreux affirme l’efficacité de l’offrande que Jésus a faite de lui-même lors de son agonie et sur la croix. Son sacrifice est une obéissance amoureuse envers le Père menée jusqu’au bout et donc pleinement réussie en faveur de tous les hommes. Jésus Christ, « après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. » (10, 12) Et par cette unique offrande, « il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie. » (10, 14) Le sacrifice du Christ offert une fois pour toutes a donc atteint son but. Par cette œuvre à la fois humaine et divine, Jésus a effectué la transformation des fidèles qui croient en lui. Par cette offrande filiale envers le Père et amoureuse envers nous, Jésus nous a sanctifiés. Oui, notre sanctification est l’œuvre de Dieu par l’intermédiaire du sang du Christ Jésus. Quelle est donc pour nous cette situation religieuse nouvelle créée par le Christ? C’est que nous avons maintenant le droi...

  « Le besoin fondamental de l’homme est de se trouver en bonne relation avec Dieu. » (Albert Vanhoye) En s’offrant librement et avec amour sur la croix, Jésus a répondu à ce besoin vital. Par la transformation intime de son être à travers le sacrifice libre et total de sa vie sur la croix, Jésus « est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu. » (Heb. 9,24) Jésus, « après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu » (10, 12), « à la droite de la Majesté divine dans les cieux. » (8,1) Au ciel, Jésus ressuscité intercède pour nous. Il est intimement uni à Dieu et il y demeure pour l’éternité. « C’est pourquoi il est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » (7, 25) Ainsi, il a rétabli des relations normales et bienfaisantes entre les...

Le titre du chapitre 22 est : « Main dans la main avec une petite fille irrésistible. » Le pape aime commencer ses enseignements par une histoire. Cette fois, c’est l’histoire de Carlos et Paula, un couple que le pape unit par les liens du mariage chrétien, alors qu’ils sont dans un avion au Chili. Histoire qu’il faut lire, tant elle est originale! Et voici la conclusion : « La famille chrétienne est une fabrique d’espérance, encore plus en cette période de perte de sens […] Sans espérance, tout devient étouffant, provisoire, perdu. Même la foi devient vaine. » « L’histoire de Carlos et Paula, c’est l’espérance. Voilà la conclusion qu’attendait cette histoire, une conclusion qu’il faut renouveler chaque jour. Espère, espère, et espère encore. La force discrète et invisible de l’espérance, voilà au fond ce que nous avons célébré au pied de la cordillère des Andes, dans ce diocèse du ciel qu’était devenu l’avion. » (329) Après avoir raconté une autre histoire, celle du drame de 1972 : l’...