La danse de Myriam

 
(À la veille de la semaine sainte et en lien avec le Cantique de l'Exode, voici la danse de Myriam, un autre cadeau de Josée Bourgault, issue de la rencontre à St-Mathieu sur les femmes de la libération qui ont appris à Moïse sa mission de libérateur)



Danse Myriam, danse!

Lève tes pieds meurtris par tant d’aller-retour
Sur les chemins de l’ennemi
Pour garder en vie ces tout-petits bébés menacés
Danse et montre-nous les pas de ta confiance
En ce Dieu qui nous aime et qui nous invite, aujourd’hui
À veiller, comme toi, sur chaque pousse de vie

Chante, Myriam, chante!

De tout ton coeur de femme digne, fière, brave.
Chante et montre-nous les mots
De ton inspirant désir de liberté
Les mots de ta foi infaillible
En ce Dieu qui aime et qui nous invite aujourd’hui
À chanter comme toi, pour réveiller les nôtres…

Danse, Myriam danse!

Les bras levés au ciel en signe de victoire
Danse autant que tu as bercé, soigné, soutenu et guidé
Ton peuple au long de votre longue traversée.
Danse Myriam et montre-nous les gestes
pour s’émerveiller, comme toi
Face à ce Dieu qui nous aime
Et qui se réjouira de nous voir danser avec toi!
Danse, Myriam danse!


Josée Bourgault



Jean-Claude Guillebaud
« Une autre vie est possible »
L’Iconoclaste, 2012

Le sous-titre de ce volume est intéressant : « Comment retrouver l’espérance? »

Jean-Claude Guillebaud, ancien journaliste a beaucoup écrit et continue de produire abondamment. Son livre le plus connu est « Comment je suis redevenu chrétien » paru en 2007. Il nous revient ici avec un thème on ne peut plus dans l’air du temps : celui de l’espérance dans un monde plutôt cynique.

Se situant dans un contexte européen en pleine crise de l’euro et de confiance en la communauté européenne, il fait appel à son expérience avec les groupes communautaires d’entraide et de bénévolat qui s’attaquent patiemment aux problèmes fondamentaux du monde sans nécessairement faire appel à de grands moyens.

Quant au contraire de l’espérance qu’il nomme « désespérance », Guillebaud rappelle qu’elle n’est pas mieux fondée; « elle participe plutôt d’une manière de lâcheté ». Selon lui, le pessimisme ambiant de même que l’acharnement sur le « lâcher-prise » méritent d’être questionnés. Le manque d’espérance n’est pas nouveau; les Pères du désert du début de l’Église l’appelaient « acédie ».

La thèse qu’il développe est la suivante : « Pour une communauté comme pour un individu, l’espérance n’est pas seulement reçue, elle est décidée… » p.214. Toute une affirmation que celle de ne pas chercher l’espérance en dehors de soi comme dans une sorte de paradis. L’espérance ne s’achète pas non plus. Comment faire quand les ressorts intérieurs ne permettent plus de rebondir? Il est vrai que, parfois, il faut choisir de sortir de sa torpeur en cessant de s’écouter, de décider de se prendre en main et  regarder le monde avec des yeux neufs.

Et pourquoi pas les yeux de la foi, comme chez les prophètes qui ont lutté contre la conception d’un temps cyclique de leur époque? La théologie des signes des temps ou du regard de foi me semble toujours valable dans un temps de désespérance : déceler dans son vécu les petites pousses d’espérance et les cultiver avec soin est une recette ancienne qui a fait ses preuves. Dans les jours plus sombres, prendre l’habitude de chouchouter ses semis d’espérance: pourquoi pas?

Ce petit livre se lit très bien; il est comme un rayon de soleil dans un hiver tenace.
Philippe Gendron
Une célébration qui m'a touchée !


Quelle belle célébration ! Quelle célébration signifiante ! Voilà quelques-uns des commentaires reçus suite à la célébration de l'appel décisif du 16 février 2013 à la paroisse Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire.

Comme l'a mentionné Mgr Paul-André Durocher au début de la célébration : "Cet appel survient au moment où l'ensemble des chrétiens et chrétiennes commence à vivre le grand temps du Carême, au cours duquel ils se laissent recentrer sur le Christ et son Évangile."

Alors que de façon habituelle, cet appel est célébré à la Cathédrale il était, cette année intégré à la messe dominicale d'une communauté paroissiale. Il s'adressait aux quatre catéchumènes adultes qui recevront, après une longue préparation, les sacrements de l'initiation chrétienne, soit le baptême, la confirmation et l'eucharistie.

Après avoir participé au temps de la Parole chacune, chacun, est présenté à Mgr Durocher et à la communauté par la personne responsable de son accompagnement. Ce fut très apprécié. Cela nous a permis de mieux les connaître, de constater tout le chemin parcouru et de nous joindre à leurs prières.

Le témoignage de leurs parrains et marraines a confirmé le sérieux de leur démarche. Ceci étant fait, l'archevêque leur a demandé s'ils voulaient recevoir les sacrements du Christ, le baptême, la confirmation et l'eucharistie. À leurs réponses positives, il les a formellement appelés au nom du Christ et de l'Église. Les mains étendues vers eux, il a prié le Père de les rendre dociles à l'Esprit, persévérants dans l'effort afin qu'ils soient, jour après jour, fidèles à cet appel. 

Peut-il y avoir une plus belle expérieuce pour une assemblée de baptisés que de participer à cette admission ? Catéchumènes, vous nous interpellez, vous nous retrempez dans notre foi, vous nous redonnez vie. Quel encouragement ! Quel espoir ! Quelle espérance pour notre Église !

Après les signatures dans le registre diocésain du catéchuménat des adultes, les catéchumènes ont été invités, selon la tradition de l'Église, à se retirer de l'assemblée. Monseigneur confie à ce moment le livre de la Parole à la responsable, l'invitant à annoncer cette Parole. Loué soit-tu Seigneur pour ta Parole ! Qu'elle guide et accompagne ces catéchumènes tout au long de leur vie !


Nicole Fortier-Courcy