Un comité de liturgie responsable de la préparation des
célébrations dominicales doit penser à divers éléments. Il doit notamment
préciser ce que l’Église nous fait célébrer dans la liturgie du dimanche, et
penser à la vie de la communauté qui est le sujet de la célébration. Ensuite,
il doit organiser la célébration, en pensant aux moyens et aux personnes pour
réaliser cette liturgie, afin que la communauté en soit nourrie.
Pour préparer une célébration et pour la rendre vivante
et participative, je suggère la démarche suivante en deux temps :
Premier
moment (ce moment peut se vivre à la maison, avant la
rencontre)
Chaque membre est invité à :
·
Regarder les données rituelles. Que
célèbre-t-on c e jour- là ? S’agit-il d’un dimanche ordinaire ou d’une
solennité ? Quel est le mystère célébré en ce dimanche ? Y a-t-il un événement relié à ce
dimanche ?
·
Données bibliques. Avant de se
précipiter sur des gestuels ou visuels à faire, il importe avant tout d’écouter
la Parole de Dieu. Que dit la Parole ? Que nous dit-elle ? Quel est
le thème général du dimanche qui se dégage à partir de la Parole ? Il est
donc important que les membres du comité aient lu et médité au préalable les
textes de la Parole. Habituellement la lecture de la Parole offre une idée sur
le thème du dimanche.
·
Regarder les données pastorales :
qui présidera la célébration ? Quels acteurs liturgiques interviendront
(adultes, jeunes, enfants) ? De
quels moyens techniques disposons-nous pour traduite le thème et lui donner un
corps dans la célébration ?
Deuxième
moment (ce moment se vit en équipe)
Chaque membre est invité à apporter sa
contribution pour chercher :
·
Comment traduire la Parole et le thème
durant la célébration pour que l’assemblée reparte avec un message de vie. Sur quoi met-on l’accent : la Parole
(mettre en relief l’homélie) ? Le chant ? un gestuel ? Un
visuel ? Une prière ? Un témoignage ? De l’échange sur la Parole
et à partir d’elle va se dégager un axe autour duquel sera bâti la structure de
la célébration (en tenant compte évidemment du schéma du missel). Cette étape permet de découvrir à quel point
la Parole est source de grande fécondité et à quel point elle vient souvent
éclairer notre existence. Aussi, cette étape peut-elle aboutir à l’expression
d’un thème dans un symbole, un gestuel ou un visuel. Puisque la liturgie est étymologiquement une
action, elle ne requiert pas des compétences intellectuelles extraordinaires.
En revanche, elle a besoin d’une écoute attentive, d’un regard qui sait scruter
la Parole et la vie. De toute évidence,
le comité de liturgie n’invente pas la liturgie, il lui donne toutes les
chances de se déployer de manière vivante, significative et féconde pour l’assemblée. Pour cela, il lui faut être attentif à
l’espace, au rythme, au temps et à l’unité de la liturgie.
·
L’une des tâches importantes du comité
de liturgie consiste à accorder de l’importance aussi bien à la préparation
qu’à l’évaluation des célébrations. Ce
travail d’appréciation laisse de la place pour des améliorations et des
ajustements.
7. Outils et instruments au service de la préparation liturgique.
Nous
disposons de plusieurs outils de qualité pour préparer les célébrations
liturgiques. Au nombre des outils de base et indispensables à la préparation
liturgique, figurent le missel et le lectionnaire dominical, vulgarisés ici par
le Prions en Église. Le missel et le lectionnaire demeurent une source
essentielle en formation et informations liturgiques. D’autres outils sont
d’ordre didactiques : ce sont des revues spécialisées (écrites ou en
ligne), dont le rôle est précieux : elles permettent de gagner du temps et
d’acquérir des informations supplémentaires. Ce sont souvent des travaux de qualité faits par des spécialistes. Cependant, étant donné qu’il n’existe pas de
prêt-à-porter en liturgie, on ne devrait jamais se servir littéralement de ces
outils. Il importe de toujours ajuster
leur contenu à la vie et aux préoccupations de la communauté locale.
Rodhain Kasuba Malu
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