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Affichage des articles du septembre, 2025

Mgr Ébacher XXXI - Ai-je raison d’espérer ressusciter après ma mort?

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  Saint Paul enseignait aux chrétiens de Corinthe, païens nouvellement convertis à l’Évangile, que Jésus est ressuscité des morts et qu’eux aussi ressusciterons du tombeau pour une vie nouvelle, avec Jésus pour toujours. Ça leur était difficile d’y croire, car leur culture leur avait inculqué que les morts ne ressuscitent pas!  Aujourd’hui aussi, des raisons rattachées à la récente évolution de la culture au Québec rendent difficile d’adhérer fermement à cette vérité fondamentale de notre foi. Que signifie brûler les corps des  défunts? Que signifie répandre les cendres dans une rivière, sur un champ, ou encore les disséminer au gré du vent? Ou encore, en garder dans des pendentifs ou autres contenants de toutes sortes? La culture actuelle rend incertaine, floue l’avenir après la mort, et même s’il y a un tel avenir. Oui, il est opportun d’écouter à nouveau et de méditer ce ferme enseignement de Paul. Ce sont des Paroles de Dieu qui doivent éclairer et guider notre vie qu...

Mgr Ébacher XXX - L’espérance dans toute personne humaine

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  On peut donner une définition très large de l’espérance en affirmant qu’elle est « la foi en marche vers son objet ». Donc, il faut scruter la croyance ou la foi d’une personne, d’un groupe, pour discerner leur espérance. Et il faut bien reconnaitre que ces objets de foi sont très nombreux : ou très limités, très matériels, ou plus ou moins spirituels, pour aller jusqu’à la foi en une vie éternelle dans l’au-delà, là où tout serait bonheur et joie… Cette dernière espérance est en fait la « grande espérance », qui ne peut pas être dépassée. Le pape François affirmait : « Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien, bien qu’en ne sachant pas de quoi demain sera fait. L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments parfois contradictoires : de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au doute. Nous rencontrons souvent des personnes d...

Mgr Ébacher XXIX - Est-ce un geste d’espérance de prier pour les défunts?

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  Certaines traditions chrétiennes enseignent de ne pas prier pour les défunts. Telle n’est pas la position de l’Église catholique. Le pape Benoît XVI est explicite sur ce point dans son encyclique sur l’espérance : « Un motif doit encore être mentionné ici, parce qu'il est important pour la pratique de l'espérance chrétienne. Dans le judaïsme ancien, il existe aussi l'idée qu'on peut venir en aide aux défunts dans leur condition intermédiaire par la prière (cf. par exemple 2 M 12, 38-45 : 1er s. av. JC). La pratique correspondante a été adoptée très spontanément par les chrétiens et elle est commune à l'Église orientale et occidentale. » « Que l'amour puisse parvenir jusqu'à l'au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d'affection au-delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd...

Mgr Ébacher XXVIII - « …cette bienheureuse espérance… »

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  À chaque messe, après le Notre Père , le prêtre prie : « Soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur. » Dans la 5 e préface commune, le prêtre, au nom de toute la communauté rassemblée, affirme : « … l’attente de sa venue dans la gloire affermit notre espérance. » Dans le Credo que nous proclamons en communauté chaque dimanche, il est affirmé : « Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». C’est cette venue dans la gloire de Jésus, notre Roi et notre Juge, que notre liturgie nomme : « bienheureuse espérance ». Même si dans la sainte liturgie nous affirmons et même répétons notre attente fervente de la venue du Christ dans la gloire, désirons-nous vraiment avec ardeur cette venue du Christ glorieux, notre Roi, notre Juge? Ne faudrait-i...