Mgr Ébacher XXXVII - C’est par l’œuvre de l’Esprit que notre espérance tient bon jusqu’au bout


 

Notre espérance de participer éternellement au bonheur du Fils de Dieu mort et ressuscité pour nous est d’abord le fruit du dessein éternel du Père qui « a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jean 3,16)

Ce Fils, Jésus, pour notre salut éternel, « s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Ph. 2, 7-8) Son dernier acte mourant sur la croix est de livrer son Souffle, l’Esprit-Saint, comme une tempête d’amour sur le monde.

L’œuvre de l’Esprit, c’est de nous rendre capables de vivre dans la foi au  Fils de Dieu. Et l’Esprit divin et vivifiant vise à nous conduire ultimement à participer à la joie et à la paix du Fils lui-même dans le royaume du Père. C’est ce que Paul explique maintenant :

« Vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » (Romains 8, 9-11)

Être sous l’emprise de l‘Esprit-Saint, lui appartenir, c’est vivre dans l’amitié avec Dieu en accomplissant sa volonté. L’Esprit de Jésus ressuscité, qui est aussi l’Esprit du Père, est le principe divin d’une vie nouvelle en toute personne qui croit en Jésus et coopère à la grâce divine. Il nous libère du péché et de la mort. Et il nous ressuscitera dans le Royaume du Père éternel, tout-puissant, tout aimant, avec Jésus.

« Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts par la force de son Esprit. Or il nous a donné ce même Esprit qui dorénavant habite en nous. Dès lors il n’y a plus de doute possible : Dieu nous sauvera de notre condition mortelle, il nous ressuscitera comme il a ressuscité le Christ Jésus, il nous communiquera la vie spirituelle, libre de l’emprise du mal, incorruptible et immortelle. »[1]

« Il n’y a plus de doute possible »! Attachons-nous à cette brève mais ferme affirmation d’un croyant qui a scruté attentivement la Parole divine. Savourons longuement son contenu de ferme espérance, une espérance bien ancrée dans la vie divine éternelle, trinitaire, qui n’est qu’amour qui se livre sans réserve à qui ouvre son cœur. Oui, « il n’y a plus de doute possible! » Soyons de bons pèlerins d’espérance.

Nous ne prenons sans doute pas suffisamment conscience du rôle, de l’office de l’Esprit dans notre vie chrétienne. C’est lui qui nous donne la grâce de suivre Jésus dans sa vie, sa mort et sa résurrection.

Que l’enseignement de Paul illumine, réchauffe, approfondisse notre espérance : « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » (Romains 8, 9-11)

Et encore, méditons attentivement cet autre texte qui corse la fermeté de notre espérance et nous permet toutes les audaces : « Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. » (Rom 8, 14-17)

Nous sommes vraiment, par l’œuvre de l’Esprit, fils et filles de Dieu! Donc héritiers, héritières! Que les souffrances du temps présent ne nous paralysent pas! Osons tenir ferme notre espérance et marchons à la suite de notre Maître et  Sauveur, animés par son Esprit, le cœur brulé par une vive attente d’hériter avec Jésus la joie et la paix du Royaume du Père! Que de fêtes nous y attendent! Ce sera le grand banquet des noces éternelles!

Prions avec l’Église :

Seigneur Dieu,

par toi nous vient la rédemption,

par toi nous est donnée l’adoption filiale;

dans ta bonté, regarde avec amour tes enfants;

à ceux qui croient au Christ, accorde la vraie liberté

et la vie éternelle en héritage.

Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,

qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,

Dieu, pour les siècles des siècles.

† Roger Ébacher



[1] Karl Gatzweiler, Assemblées du Seigneur 18, p. 9.


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