Mgr Ébacher XXI - La grande espérance

 


Dans son encyclique sur l’espérance , le pape Benoît XVI affirme qu’il existe bien des sortes d’espérance, mais qu’il n’en est qu’une qui est capable de répondre à notre soif de bonheur pour toujours.

Relisons son texte :

« Tout au long des jours, l'homme a de nombreuses espérances – les plus petites ou les plus grandes –, variées selon les diverses périodes de sa vie. Parfois il peut sembler qu'une de ces espérances le satisfasse totalement et qu'il n'ait pas besoin d'autres espérances. Dans sa jeunesse, ce peut être l'espérance d'un grand amour qui le comble; l'espérance d'une certaine position dans sa profession, de tel ou tel succès déterminant pour le reste de la vie. Cependant, quand ces espérances se réalisent, il apparaît clairement qu'en réalité ce n'était pas la totalité. Il paraît évident que l'homme a besoin d'une espérance qui va au-delà. Il paraît évident que seul peut lui suffire quelque chose d'infini, quelque chose qui sera toujours plus que tout ce qu'il peut atteindre. […] »

« Nous avons besoin des espérances – des plus petites ou des plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l'univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre. Précisément, le fait d'être gratifié d'un don fait partie de l'espérance. Dieu est le fondement de l'espérance – non pas n'importe quel dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu'au bout – chacun individuellement et l'humanité tout entière. Son Règne n'est pas un au-delà imaginaire, placé dans un avenir qui ne se réalise jamais; son règne est présent là où il est aimé et où son amour nous atteint. Seul son amour nous donne la possibilité de persévérer avec sobriété jour après jour, sans perdre l'élan de l'espérance, dans un monde qui, par nature, est imparfait. Et, en même temps, son amour est pour nous la garantie qu'existe ce que nous pressentons vaguement et que, cependant, nous attendons au plus profond de nous-mêmes : la vie qui est “vraiment” vie. » (30-31)

Ces enseignements qui distinguent les petites espérances et la seule véritablement grande espérance m’éclairent. Oui, j’ai besoin de multiples petites espérances pour me motiver tout au long de mes jours. Mais au plus profond de mon cœur, une nostalgie, une hantise de bonheur éternel me poussent à relativiser ces petites espérances et à bien cultiver la foi en Jésus qui entretient la grande espérance en l’amour d’un Dieu qui me connaît et qui veille sur mon bonheur.

[1] Spe salvi (30 novembre 2007) | BENOÎT XVI


Prions avec l’Église :

Rassasiés par ce don sacré,

nous te supplions humblement, Seigneur :

toi qui nous as donné, par la mort de ton Fils,

d’espérer les biens auxquels nous croyons, 

donne-nous, par sa résurrection,

de parvenir au but vers lequel nous tendons.

Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

Prière après la communion du  dimanche des  Rameaux et de la Passion du Seigneur


† Roger Ébacher

30 juin 2025


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