La Journée Mondiale des Malades a été
instituée par le pape Jean-Paul II en 1992. Depuis 25 elle est célébrée chaque
année le 11 février. Cette journée nous rappelle que les personnes malades
doivent être soutenues, encouragées, visitées. La maladie peut souvent isoler
les personnes, ou par peur de déranger ou de devenir un poids pour les autres,
elles s’isolent elles-mêmes. Alors que justement, c’est le moment où elles ont le
plus besoin d’être accompagnées.
Jésus a guéri plusieurs personnes qui
ont osé s’avancer vers lui, malgré leur maladie. Ce qu’ils entendaient dire de
lui, leur donnait le courage de s’approcher dans l’espoir que la souffrance
soit plus supportable. Et toujours, il était saisi de compassion. Ils étaient
délivrés de leurs souffrances.
La maladie est toujours présente
aujourd’hui. Elle se multiplie même. Et l’isolement est encore le lot de
nombreux malades. Nous avons des vies très occupées, trop occupées souvent pour
simplement prendre le temps. Le temps de s’approcher de la personne malade et
de l’écouter, de la réconforter, d’offrir une présence aimante et
compatissante.
Pour la personne malade, le temps
peut s’étirer à essayer de passer à travers la douleur. Qu’elle soit physique
ou psychologique. Alors, comment faire pour que notre temps puisse s’accorder
au leur, pour que la rencontre soit un lieu d’échange où pourront surgir une
espérance et une action de grâce? Comment être capable d’accueillir tout ce que
suscite la maladie chez l’autre, autant dans le beau que dans le mauvais?
Comment continuer à marcher avec une personne malade, malgré les comportements
qui nous dérangent? Moi, je me le demande encore.
Prenons pour exemple Jésus qui fut
saisi de compassion pour le lépreux qui l’a supplié à genoux. Il l’a relevé et
l’a guéri. Nous ne pouvons pas guérir, mais nous pouvons être ce visage de
compassion et d’amour pour ceux et celles qui en ont tant besoin.
Ce que je crois, c’est qu’il faut
être empathique et attentif aux bouleversements que vivent les personnes
malades. Être capables de lire dans leurs paroles et leurs actions, la douleur
qui les habite. Et surtout, prier pour eux. La force de la prière est la seule
que nous ayons en abondance. Prions pour les personnes malades et prions pour
que Dieu nous donne la force de les accompagner dans les bons moments, comme
dans les plus difficiles.
Suzie
Arsenault
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