Jésus prie son Père pour ses disciples : Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes (Jn 17, 11b). C’est une longue prière qu’il adresse à son Père alors que bientôt les soldats viendront l’arrêter. Nous voyons bien qu’il aime ses disciples. Alors que la fin approche, il les confie à son Père. Il les a éduqués, leur a parlé du Père. Il n’en a perdu aucun, sinon celui qui le trahira. Dans cette prière, c’est à la fois la reconnaissance d’un fils pour tout ce qui lui a été donné par son père, particulièrement son nom. Un nom qui est signe d’une filiation plus forte que la mort. Une filiation qui ouvre à une vie nouvelle.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi… pour qu’ils aient ma joie, et qu’ils en soient comblés (Jn 17, 13). Cette joie du Christ, nous devons en être des porteurs dans nos vies et dans le monde. Les faces de carême, même dans le temps du carême, devraient être remisées au placard. Pourquoi? Parce que le Christ est ressuscité et que nous sommes ressuscités avec Lui! C’est la réalité du matin de Pâques. Une réalité que nous vivons chaque fois que nous sommes ensemble pour célébrer. Chaque fois que nous sommes dans le monde.
De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je
les ai envoyés dans le monde. Et pour eux, je me sanctifie moi-même, afin
qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. (Jn 17, 19). Le Christ
a dédié sa vie à faire la volonté de son Père. Il a incarné la Parole et l’Amour du
Père dans sa vie d’homme. Cette mission, c’est à nous qu’il la confie
aujourd’hui. Nous sommes aimés d’un amour plus grand que tout autre amour. Ne voulons-nous
pas que d’autres puissent en être habités ?
Suzie Arsenault
Adjointe à la coordination pastorale