DEVENIR ACTION DE GRÂCE


 

La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu.

Acclamez le Seigneur, terre entière,

Sonnez, chantez, jouez! Ps 97
 
 
 

            Depuis plusieurs années, j’essaie de cultiver l’action de grâce dans mon quotidien. J’y arrive assez bien. Rendre grâce pour moi est ce sentiment de joie, de paix et de reconnaissance qui m’habite quand je reconnais les clins d’œil de Dieu dans ma vie. Il y a des moments où c’est plus spectaculaire. Alors il y a comme un trop-plein de joie qui doit être partagée. À d’autres moments, c’est moins intense. Mais j’ouvre les yeux et le cœur pour accueillir ce que je vois, ce que je sens et qui me rend heureuse de la présence de Dieu dans ma vie.

 

            Je l’ai déjà dit et je le redis, être capable de rendre grâce pour chaque petite joie, chaque présence de Dieu dans nos vies et sous différentes façons, c’est d’abord un exercice conscient. C’est comme courir un marathon. On ne court pas un marathon, sans d’abord s’être exercé et avoir développé son endurance. Et cela ne se fait pas en une semaine.

 

            Mais peu à peu, nous devenons capables de trouver dans les événements, les personnes et la parole de Dieu un motif d’action de grâce, nous faisant goûter sa présence. Nous faisant réaliser qu’il est déjà au cœur de toute notre vie. Il y a des personnes pour qui ce don est inné. Quand nous les rencontrons, c’est visible à l’œil nu. Je suis certaine que vous en avez croisé dans vos vies. Moi, oui.

 

Et bien Paul a été touché par Dieu et sa vie est devenue témoignage et action de grâce, même à travers les épreuves. C’est la beauté de l’action de grâce. Même dans le malheur, on peut toujours ressentir cette présence de Dieu en nous. Celle qui nous dit que nous sommes ses bien-aimés. Celle qui nous relève. Mais, surtout, celle qui nous pousse vers la vie au cœur du monde, là où Dieu est présent.

 

Ouvrons nos yeux et nos cœurs cette semaine et osons l’Action de grâce, même dans les plus petites choses.
 
 
Suzie Arsenault
 
 

INFOLETTRE PASTORALE


18 septembre 2019
Voici un nouvel outil de communication qui nous permettra de vous informer, de façon brève, sur les événements à venir, les propositions de formation ou de célébrations et tout autre sujet qui concerne la pastorale. Cette infolettre vous sera envoyée une fois par mois, le deuxième mardi du mois. Dans les semaines qui suivront, vous recevrez des documents à propos de certains sujets de l’infolettre. En espérant que vous y trouverez des propositions utiles pour vous et votre milieu.

Suzie Arsenault
Formation pastorale en milieu paroissial

 
ADACE
 
Une nouvelle formation pour la présidence des ADACEs aura lieu cet automne, le 19 octobre, de 9 h à 12 h 30. Le lieu reste à déterminer. Vous pouvez déjà commencer à identifier les personnes qui pourraient jouer ce rôle dans votre paroisse.
 
PROTECTION À L’ENFANCE ET AUX ADULTES VULNÉRABLES
Trois personnes de notre diocèse participeront, le 10 octobre, à une formation pour la protection à l’enfance et aux adultes vulnérables. Par la suite, une formation sera offerte au personnel paroissial, rémunéré ou non, qui supervise le travail de bénévoles ou qui est en lien avec ce type de clientèle. Nous vous tiendrons au courant des développements.
 
MISSION JEUNESSE
 
À la suite du départ du frère Daniel Charland, de jeunes adultes ont pris la responsabilité de continuer les activités qui étaient en marche depuis quelques années. Foi concrète est un groupe de discussion sur des sujets qui sont proposés par l’un ou l’autre des participants. La première rencontre aura lieu le 11 octobre, à 19 h, au Centre diocésain.
Un autre groupe animera la Prière de Taizé. Les dates vous seront communiquées en temps et lieu.
Il y a les vendredis Jeunesse qui ont lieu à l’église Saint-Alexandre, 1, Chemin des érables à Gatineau, à 19 h 30. Une activité différente est proposée pour chaque vendredi.
La Montée Jeunesse se vivra chez nous cette année, en collaboration avec le diocèse d’Ottawa. Nous continuerons à vous tenir au courant des activités pour les jeunes adultes. Si vous avez chez vous des initiatives pour les jeunes adultes, n’hésitez pas à nous en faire part.

FÊTE PATRONALE, LE 11 OCTOBRE



Cette année, la Fête patronale de notre diocèse tombe un vendredi, qui plus est, le vendredi d’un long week-end. Il n’y aura donc pas de célébration diocésaine cette année. Vous recevrez, avant la semaine prochaine, un document avec des propositions pour souligner notre fête patronale lors de vos célébrations dominicales.
 
CATÉCHUMÉNAT
Depuis plusieurs années dans notre diocèse, nous avons la chance d’avoir des adultes qui cheminent vers le baptême. C’est une démarche qui demande du temps et un accompagnement nourri par des témoignages de baptisés, par la prière de la communauté et rythmé par des rites de passage.  Le premier, après un discernement avec le catéchumène, c’est le rite de l’entrée en catéchuménat qui se vit au cœur de l’assemblée dominicale. Le lien avec l’assemblée dominicale est essentiel à la démarche. Surveillez l’envoi d’un document qui parle des temps du catéchuménat et de ses rites.


PARCOURS DE FORMATION EN MUSIQUE ET CHANT POUR LA LITURGIE

Il y a quelques années, l’ONL (Office national de la liturgie) avait réuni une équipe pour penser à une formation en musique et en chant pour la liturgie. Cette équipe a produit un document de formation sur deux ans, à raison de trois sessions par année, le vendredi soir et le samedi. Une équipe a été mise en place pour préparer cette formation, trouver les personnes ressources et constituer un horaire. L’objectif est de commencer la formation en 2020. Soyez à l’affût de l’invitation qui vous sera lancée.







BIBLIOTHÈQUE AU CENTRE DIOCÉSAIN
Nous avons, au Centre diocésain, une bibliothèque bien garnie. Des ouvrages bibliques, des livres de spiritualité, des livres sur les sacrements, sur la liturgie, la prière et plus encore. Nous avons aussi des livres de théologiens et chercheurs pour les personnes qui veulent réfléchir et apprendre sur des sujets plus complexes. Nous avons également des collections de revues sur différents domaines en Église. Et vous savez quoi? Il est possible d’emprunter un ou deux de ces documents. Si cela vous intéresse, vous pouvez venir bouquiner dans cette belle bibliothèque qui meuble les murs de la salle de la chapelle. Et faites-en la promotion parmi vos amis et vos paroissiens!
 
 


 

 

 

 

 

 

 















































 

Qu'ils soient un, comme nous mêmes

 
 J’ai envie de vous parler d’un extrait de l’Évangile de Jean que nous n’entendons jamais. Celui du 7e dimanche de Pâques. Un choix a été fait par l’Église canadienne de célébrer la fête de l’Ascension le dimanche avant la Pentecôte, faisant en sorte que le 7e dimanche de Pâques n’est jamais célébré. En ce jour de la Pentecôte, regardons quelques extraits de l'Évangile de ce dimanche.

 
Jésus prie son Père pour ses disciples : Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes (Jn 17, 11b). C’est une longue prière qu’il adresse à son Père alors que bientôt les soldats viendront l’arrêter. Nous voyons bien qu’il aime ses disciples. Alors que la fin approche, il les confie à son Père. Il les a éduqués, leur a parlé du Père. Il n’en a perdu aucun, sinon celui qui le trahira. Dans cette prière, c’est à la fois la reconnaissance d’un fils pour tout ce qui lui a été donné par son père, particulièrement son nom. Un nom qui est signe d’une filiation plus forte que la mort. Une filiation qui ouvre à une vie nouvelle.

 Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi… pour qu’ils aient ma joie, et qu’ils en soient comblés (Jn 17, 13). Cette joie du Christ, nous devons en être des porteurs dans nos vies et dans le monde. Les faces de carême, même dans le temps du carême, devraient être remisées au placard. Pourquoi? Parce que le Christ est ressuscité et que nous sommes ressuscités avec Lui! C’est la réalité du matin de Pâques. Une réalité que nous vivons chaque fois que nous sommes ensemble pour célébrer. Chaque fois que nous sommes dans le monde.

De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux, je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. (Jn 17, 19). Le Christ a dédié sa vie à faire la volonté de son Père. Il a incarné la Parole et l’Amour du Père dans sa vie d’homme. Cette mission, c’est à nous qu’il la confie aujourd’hui. Nous sommes aimés d’un amour plus grand que tout autre amour. Ne voulons-nous pas que d’autres puissent en être habités ?
 
Soyons, selon nos charismes, ceux et celles qui font résonner la joie du Christ dans le monde. Et bonne fête de la Pentecôte!

Suzie Arsenault
Adjointe à la coordination pastorale 


 

60 ans de présence des Pères Eudistes dans le diocèse de Gatineau, en Outaouais


Pour réfléchir, ne serait-ce que quelques minutes, sur le rayonnement et la fructification de la présence eudiste dans le diocèse de Gatineau depuis 1959 jusqu’à nos jours, il faut d’abord nous rappeler le charisme de cette Congrégation.


J’ai consulté sur le WEB  le site des Eudistes. La première phrase que j’y trouve les définit comme suit : « Les Eudistes ensemble pour la mission. » Et l'on a immédiatement ajouté une citation du fondateur : « Avec un grand cœur et un grand amour. » Voilà ce que furent les Eudistes avec nous en Outaouais : « Ensemble pour la mission, avec un grand cœur et un grand amour. »

Ce qui caractérise la Congrégation de Jésus et Marie, communément appelée « les Eudistes », c’est sa double finalité apostolique : collaborer à l’œuvre de l’évangélisation ainsi qu’à la formation de bons ouvriers et ouvrières de l’Évangile, prêtres et laïcs.

Jean Eudes, saisi par l’amour de Jésus, a porté dans son cœur les détresses et les besoins des hommes et des femmes de son temps. À la suite de leur fondateur, les Eudistes cherchent à ouvrir, avec audace, des voies pour faire grandir le Royaume de Jésus, et ce « avec un grand cœur et un grand amour ». Ces prêtres, ainsi que des laïcs associés, partagent leur vie de prière, leurs expériences et leurs engagements apostoliques.

La première présence eudiste dans l’Outaouais remonte à 1959-60 (construction du Scolasticat des Eudistes). Pendant quelques années, séminaristes eudistes et séminaristes du diocèse (après la fondation du Séminaire diocésain en 1963) ont cohabité, partageant la spiritualité et la vision missionnaire de Jean Eudes.

Puis la communauté s’est orientée vers un autre type d’implication dans le milieu : enseignement, ministère paroissial, accueil de personnes désirant vivre un temps de ressourcement ou d’accompagnement personnel. C’est ainsi qu’est né Champboisé.

En relation avec l’Église diocésaine et en accord avec ses orientations pastorales en vue de la formation chrétienne des adultes, les Eudistes ont œuvré à promouvoir la croissance des personnes et des groupes, spécialement par des temps de réflexion à partir d’expériences de vie et selon l’esprit et les valeurs évangéliques.

Certains Pères ont rayonné avec plus d’éclat. Bien sûr, je pense à l’unique et flamboyant Père Nazaire, pilier du mouvement charismatique et fondateur de trois mouvements issus du Cursillo. Mais tous, chacun selon son appel particulier, ont été dans notre milieu des porteurs de l’Évangile, des révélateurs de la tendresse et de la bonté du Père pour nous. Durant ces années, ils ont œuvré parmi nous et avec nous « avec un grand cœur et un grand amour », nous révélant les secrets du Cœur de Jésus et du Cœur de Marie.

Je tiens à souligner les relations de fraternité que les Pères Eudistes ont voulu vivre avec le clergé diocésain, sans bien sûr exclure les confrères des autres communautés en service ministériel parmi nous.

Fait aussi partie du rayonnement et de la fructification des Eudiste la présence des associés. Ces personnes laïques, nourries des textes de Jean Eudes, rayonnent la spiritualité eudiste dans leur milieu de vie.

Je ne veux pas terminer cet hommage sans un bref témoignage personnel. Depuis que je connais des eudistes, soit depuis juillet 1979 sur la Côte-Nord, et depuis 1988 en Outaouais, j’ai maintes fois expérimenté l’amitié, la compréhension, l’apport spirituel de ces disciples de Jean Eudes pour leur évêque. Ils furent pour moi de précieux soutiens aussi bien dans ma vie spirituelle et psychologique que pastorale. Je les remercie de tout cœur.

Paroisse Ste-Rose-de-Lima, Gatineau, 27 avril 2019.

† Roger Ébacher

Archevêque émérite de Gatineau

Avec nous


Jésus a marché sur notre terre, comme un des nôtres. Quand est venu le moment, il a appelé des hommes pour être ses apôtres et bientôt de nombreux disciples les ont rejoints. Il a vécu trois ans avec eux, se promenant à travers la Galilée, la Judée et même la Samarie, enseignant, parlant de son Père et guérissant des malades. De nombreuses personnes ont été transformées par sa présence.
 

Après sa résurrection, il a passé du temps avec ses apôtres. Ces dernières rencontres avec eux étaient comme une dernière préparation pour leur mission. C'est à la Pentecôte que l'élan du don de l'Esprit fera d'eux de vrais missionnaires de l'Évangile.
 
Des missionnaires habités par le commandement nouveau donné par Jésus lors de son dernier repas avec eux. Son commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. C'est cet amour qui sera leur plus grand témoignage de vrais disciples du Christ.

Nous oublions parfois que l'amour est la seule chose qui importe. Si l'amour manque, il n'y a plus de témoignage. Nous n'avons pas à chercher des signes spectaculaires qui nous révéleraient que Dieu est vraiment présent. Ce n'est pas que ce soit impossible. Mais à force de guetter l'extraordinaire, nous oublions que nous avons à être signe de l'amour de Dieu pour les personnes que nous rencontrons au fil des jours. Comme Jésus l'a fait pour ses contemporains.

Cette présence de Dieu dans nos vies, c'est en vivant le moment présent que nous la sentirons. Cette présence est dans tous les gestes, les regards, les paroles de bonté que nous recevons ou que nous donnons. C'est le désir d'une vraie relation avec Lui qui ouvrira notre cœur à sa présence dans notre quotidien. Et c'est ça qui sera extraordinaire. Je crois que c'est ce qui habitait les disciples et les témoins qui les ont suivis.
 
C'est tous les jours que Dieu, Père, Fils et Esprit est présent sur la terre. Par son amour, par nos gestes, par nos paroles et simplement par l'amour que nous aurons les uns pour les autres.

 
Suzie Arsenault
Adjointe à la coordination pastorale

Désarmant

Il m'arrive quelquefois de drôles de choses. Comme des petits clins d'œil de Dieu qui viennent me dirent: Je suis là! C'est arrivé comme je m'installais pour écrire ce texte pour le dimanche des Rameaux. J'ai lu la première lecture et je me suis dit: c'est beau! Je suis même allée chercher l'ancien lectionnaire dominical pour voir si c'était un nouveau texte. C'était le même texte! Il n'avait pas été changé. Et pourtant, c'était comme si je le lisais pour la première fois. Étonnant n'est-ce pas?




Pour moi, il était nouveau. Comme si la beauté de cet extrait d'Isaïe venait me toucher d'une façon nouvelle et profonde. C'est ce qui est particulier de la parole de Dieu. Nous y revenons plusieurs fois dans une vie et chaque fois elle viendra nous toucher, nous parler, nous étonner différemment. Cela arrive souvent quand nous la lisons sans chercher de réponses. En l'accueillant simplement dans le présent de Dieu dans nos vies.

Je l'ai relu trois fois. Je reconnais Jésus dans ce texte. Je reconnais celui qu'il a été pour ses disciples, pour les gens qu'il a guéris, écoutés et ceux qui l'ont violenté. Je le reconnais comme celui qui m'a sauvée. Je reconnais tout ça, mais ce qui m'a d'abord prise au cœur est la première partie. "Le Seigneur ... m'a donnée le langage  des disciples, pour que je puisse d'une parole, soutenir celui qui est épuisé... il réveille mon oreille pour qu'un disciple, j'écoute." Ce sont ces mots qui m'ont touchée profondément.

Ces mots viennent me dire que le chemin ouvert par Jésus, c'est possible pour nous de le parcourir, à notre mesure. Je dirais même, à notre pleine mesure. Il ne s'agit pas de mourir sur une croix, ça il l'a déjà fait une fois pour toutes, pour nous. Il s'agit, en le reconnaissant comme notre Sauveur et comme le disciple parfait qu'il a été, d'aller au bout de ce que nous pouvons faire pour être sa parole, ses oreilles, ses yeux, ses mains, là où nos pas nous mènent. Il nous ouvre la voie tous les jours.

Cet extrait du livre d'Isaïe va me suivre durant la Semaine Sainte qui commence. Je vous souhaite d'accueillir simplement  la Parole que vous entendrez  dans les différentes célébrations, d'être touchés comme disciples et de parvenir à la Veillée pascale prêts et prêtes à vivre l'immense et sainte joie de la résurrection.

Laissons-nous étonner par cette grande semaine qu'est la Semaine Sainte!


Suzie Arsenault




« Ensemble au nom de ton Fils… Nous écoutons ta Parole. »


 
 
 
En lien avec le processus synodal, l’équipe synodale diocésaine nous propose de vivre le temps du carême en continuant à faire des découvertes. Des propositions liturgiques ont été proposées aux paroisses. Le thème général pour le carême : Rassemblés au nom de ton Fils… et chaque dimanche, nous aurons un sous-thème différent.

 
 
Cette semaine, le sous-thème est : Nous écoutons ta Parole. Nous pourrions croire qu’écouter la parole de l’autre est facile. Nous écoutons beaucoup de personnes dans une journée. Mais les écoutons-nous toujours avec attention? Je me pose la question, même à moi! Il n’y a jamais eu autant de paroles en circulation de nos jours, sur toutes sortes de sujets. Mais il y a de plus en plus de gens qui ne se sentent pas écoutés. Des personnes qui ne trouvent aucune oreille amicale pour recevoir leurs paroles. Des paroles de peur, de tristesse, de colère qui ont besoin de s’exprimer, d’être partagées avec un être humain capable de les entendre vraiment.

 

Sommes-nous de ces personnes qui ne sont plus capables d’écouter la parole de l’autre et de deviner la soif qui l’habite? Sommes-nous si saturés par toutes les informations que nous glanons sur les réseaux sociaux, que les paroles n’arrivent plus à trouver une place pour se déposer, tout simplement?


Dans la deuxième lecture, il est dit : Tout près de toi est la Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Quand nous écoutons vraiment la Parole, elle agit en nous. Elle nous donne le goût d’y revenir, de la partager. Elle fait grandir notre relation avec le Christ. Je dirais même qu’elle nous aide à avoir des relations avec les autres d’une façon plus fraternelle et avec bienveillance. Fréquenter la Parole nous transforme.


Le carême est un temps de conversion. Ce n’est pas un processus ou un effort de notre volonté. La conversion se fait pas à pas, parole après Parole et silence après silence. Il faut se rendre disponible dans cette traversée du désert avec le Christ. C’est la seule façon de bien l’écouter et de se laisser toucher au plus profond de notre cœur.
 
  Bonne route, bonne écoute!

                                                          Suzie Arsenault