Du 17 au 18 octobre, j’ai
participé à un colloque tenu à l’université Laval (Québec) sur le thème « Les
rites funéraires catholiques dans la francophonie canadienne ». Je me permets
de vous en faire un rapide compte rendu.
Organisé par l'Office national
de liturgie, en collaboration avec la Faculté de théologie et de sciences
religieuses de l'Université Laval, le colloque a réuni di-férentes personnes
concernées d’une manière ou d’une autre par la question des rites funéraires :
théologiens, prêtres, évêques, diacres, chercheurs, anthropologues et
sociologues, laïcs engagés dans la pastorale des funérailles, responsables de
liturgie, responsables des entreprises funéraires et des cimetières, etc.
Depuis quelques décennies, les rites funéraires ont pris diverses formes. Parmi les changements les plus visibles, il y a : l’éclatement des rites funéraires traditionnels, les demandes des célébrations plus personnalisées, la préférence pour la crémation, l’abandon des églises par des familles qui ont perdu contact avec l’institution, les demandes des seuls rites au salon funéraire ou au cimetière, les demandes de plus en plus croissantes de rites laïques, etc. Les funérailles chrétiennes ont subi des mutations profondes : diminution notable des célébrations (avec messe ou autour de la Parole) à l’église au bénéfice d’autres types de célébrations funéraires qui tiennent lieu du dernier adieu. De ce colloque, je retiens tout d’abord que l’Église ne peut pas être indifférente à la mort et aux familles éprouvées par la mort, car elle est appelée à témoigner de l’espérance qui la fait vivre. J’ai retenu également que la pastorale des funérailles ne doit plus être prise à la légère dans nos communautés chrétiennes.
Aussi, il m’est apparu évident,
durant ce colloque, que nous ne pouvons plus continuer à traiter les maisons
funéraires uniquement comme des concurrents. Ils doivent être perçus comme des
partenaires. Pour ce faire, il convient d’établir un réel dialogue avec elles.
Par ailleurs, l’accueil pastoral des familles endeuillées doit tenir compte du
fait que la mort d’un être cher est un événement qui provoque un choc important
chez les proches. De façon générale, les familles endeuillées connaissent la
fragilité. Dans ce contexte, le dialogue pastoral approprié est celui qui
écoute, discerne et propose sans imposer.
Je suis heureux d’avoir participé
à ce colloque où j’ai appris énormément de choses.
Rodain Kasuba
Curé de la paroisse Notre-Dame de l'Eau Vive et vicaire général pour l'Archidiocèse de Gatineau
mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour
lui.
(Luc 20, 38)
(Photo: cimetière Notre-Dame, Les Jardins du Souvenir)